Les Alpines en rallye et également les voitures de série modifiées pour la compétition.

En 1955, le pilote Jean Rédélé cède la place au constructeur automobile. Mais les voitures qu’il conçoit sont basées sur son expérience de la compétition et le fait qu’une voiture légère et aérodynamique est plus performante. Ses relations avec la régie Renault (en tant que concessionnaire à Dieppe) font qu’il va utiliser de nombreuses pièces de série pour réduire les coûts de ses voitures.

Jean Rédélé savait que pour vendre ses voitures il devait en faire la promotion par la compétition.
Dès sa sortie de l’Alpine A106 en 1955 cette dernière participe à différentes courses et remporte les « Mille Miglia » en 1956 et accumula les victoires.
Jean Rédélé se sert de la compétition comme d’un laboratoire et différentes options furent proposées à la série telles que la suspension Mille Miles, constituée de quatre amortisseurs à l'arrière, ou la boîte à 5 rapports qui valait à l'époque le prix d'une 4 CV.

 

Alpine A106

     

Alpine A110

 

À partir de 1963, Renault s'engage à fournir des moteurs préparés par Amédée Gordini et à soutenir financièrement Alpine en rallye.
Cet accord va amener Alpine se diversifier en compétition et à être présent en endurance et monoplaces.

     

Dès son apparition en 1962 l'A 110 s'illustre en compétition en remportant un grand nombre de victoires de catégorie.
L’année suivante est marquée par la première victoire au classement général d'une A 11O au Rallye des Lions.
Le Millésime 1964 est équipé du 1100 cm3 de la R8 Major. Les victoires en rallyes s'enchaînent et les A 110 ne se battent plus pour la catégorie mais pour le scratch.
Le millésime 1966 au moteur revisité par Marc Mignotet offre des niveaux de performance accrus. Les pilotes d'usine disposent en plus du 1300 cm3, d'un 1440 cm3 et d’un 1500 cm3. 1967 voit l'arrivée du moteur 1600.

 

 

 
 

En 1970, Alpine abandonne l’endurance et la formule 3 pour se consacrer uniquement aux épreuves routières et La Berlinette 1600 S vient d’obtenir son homologation en groupe 4.
Certaines voitures d'usine reçoivent un moteur 1800 toujours extrapolé du 1600 de la Renault 16 TS.
Cette saison 1970 s'achève sur un bilan positif qui voit Jean-Claude Andruet remporter les deux titres pilotes en championnat de France et championnat d'Europe.

     

L’année 1971 commence par un formidable triplé des A 110 au rallye Monte-Carlo.
Suivront ensuite de nombreuses victoires qui aboutiront au titre du Championnat International des Rallyes pour Marques.
En 1972 le moteur 1600 cm3 est remplacé par un 1800 cm3

 
     
 

1973 est l’apogée de l’épopée A110 en compétition.
Tous les meilleurs pilotes français du moment, Andruet, Darniche, Thérier, Nicolas, Piot et Andersson roulent pour Alpine.
Avec l'instauration du nouveau Championnat du Monde pour marques, c'est bien sûr la saison de rallyes qui va être l'objet de toutes les attentions. L’équipe Alpine Renault Elf est officiellement inscrite dans neuf des treize épreuves.
Toujours propulsée par le moteur Mignotet 1 796 cm3 de 165 chevaux, accouplé à une boîte de vitesses fiabilisée, la Berlinette aborde la saison avec une mécanique pratiquement inchangée.
L'année se termine en fanfare. Alpine est sacré Champion du Monde des Rallyes et l'A 110 la reine des rallyes.

     

1974, Alpine (Renault) ne se représente pas au championnat du monde des rallyes.
La retraite de l'A 110 se profile à l'horizon puisqu'elle n'est officiellement engagée qu'au Championnat de France.
L'icône du sport automobile n’en continuera pas moins à truster de nombreuses autres victoires aux mains de pilotes privés.

 
     
 

Avec l’Alpine A310, c’est la version de rallye «1800 VC » qui fut produite par l’usine à une dizaine d’exemplaires. Des pilotes comme Michèle Mouton, Jean Pierre Nicolas, Jean Ragnotti, Bruno Saby Jean Luc Thérier eurent le plaisir de la piloter.

     

Jean Pierre Beltoise fut champion de France de rallycross en 1979 avec la version « Polytechnic »

 
     
 

Alpine A310 qui a participé aux 24 heures du Mans en 1977

     

La compétition pour la GTA, c’est l'Europa CUP. La Renault 5 Turbo arrivant en fin de carrière, Renault décide d'engager la GTA dans cette course monotype faisant par la même occasion la promotion de la marque. L'Alpine GTA Europa Cup ouvrira les grands prix de Formule 1 de 1986 à 1988.
C’est la GTA V6 turbo qui va servir de base à cette voiture.

 
     
 

Ce n'est une voiture usine mais une partie de l'étude a été réalisée par des ingénieurs du BEREX et elle était piloté par Alain Serpagi dans le championnat supertourisme en 1986.

     

La seule Alpine A610 engagée dans une grande compétition est une préparation de Patrick Legeay spécialisé dans la préparation des mécaniques Renault.
Son A610 biturbo participa aux 24 heuresdu Mans en 1994.

 

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