Jean Rédélé débuta son aventure aux 24H du Mans en 1952 avec une 4CV Renault très modifiée dont la vitesse de pointe était proche de 160 km/heure. 10 ans plus tard, il signait un accord entre Alpine et Renault pour la fourniture de moteurs quatre cylindres revus par Amédée Gordini. Jean Rédélé n'ambitionnait pas de gagner les 24 Heures (dominés depuis 3 ans par Ferrary) mais de se classer à l'indice de performance et peut-être viser une victoire de classe.
3 voitures baptisée M63 (M pour le Mans et 63 pour l'année 1963) seront engagées. La 48 de José Rosinski et Christian Heins,. La 49 de Piero Frescobaldi et René Richard et la 50 de Bernard Boyer et Guy Verrier
Aucune voiture ne passa la ligne d'arrivée. Bino Heinz au volant de la M63 n°48, alors en tête des indices, fut accidenté dans un carambolage et le pilote périt dans les flammes. La course continua, la M63 de Richard/Frescobaldi s'arrêta sur panne d'embrayage et celle de Boyer/Verrier cassa une bielle. 5 M63 seront construite

 

Proto Alpine M63

     

Proto Alpine M64

 

Une modification du règlement qui autorise des portières plus petites permet de revenir à un chassis multitubulaire (le chassis de la M63 était constitué d'une poutre centrale prolongée par deux berceaux tubulaires à l'image des berlinettes A108 de l'époque).
Cette modification permet d'accroitre la rigidité tout en diminuant le poids de 20 kg par rapport à la M63. La carrosserie est plus petite, l'avant est affiné, l'empattement et les voies sont inchangés.
3 M64 furent construite et toutes seront engagées aux 24 Heures du Mans 1964, une 1 149 cm3 et deux 1 001 cm3 .

     

1965 ne sera pas une bonne année pour l'écurie Dieppoise. La M65 fut engagée en deux exemplaires accompagnés de 2 M64. Une berlinette Tour de France 1 108 cc fut engagée en GT.
Les M65 se distinguaient des modèles 1964 par un arrière très différent, les ailes postérieures faisaient office de dérives par une meilleure stabilité a haute vitesse.
Les moteurs étaient des 1 300 Gordini 130 CV.
Comme en 1963, aucune voiture ne vit le drapeau à damier.
2 M65 furent construite, 1 sera modifiée en A210.

 

Proto Alpine M65

     

Proto Alpine A210

 

Véxés de l'échec des 24 heures 1965, Alpine est venu en nombre participer à l'édition 1966. Initialement baptisées M66, Alpine a renommé ses voitures A210.
Afin de pouvoir monter les nouveaux pneus "Racing", il a été nécessaire d’élargir la carrosserie, avec pour conséquence des turbulences aérodynamiques partiellement atténuées par le carénage des roues.
Les résultats sont au rendez-vous ! 15 voitures à l’arrivé sur 55 dont 4 Alpine sur les 6 engagées.
6 A210 seront construites

     

La A211 est une A210 modifiée pour recevoir le nouveau moteur V8 Gordini. Le chassis et les transmissions sont renforcés, les radiateurs sont plus grands, les ailes sont élargies et des ouies supplémentaires de refroidissement font leur apparition. Un seul exemplaire sera construit. Ainsi configurée, elle est probablement un peu lourde et n'obtient que des résultats en demi-teinte.

 

Proto Alpine A211

     

Proto Alpine A222

 

L'A220 est une nouvelle voiture équipée du V8 Gordini. Elle comporte un chassis multitubulaire.
L'avant est assez fin car il y a juste le radiateur d'huile, les deux radiateurs d'eau sont disposés devant les roues arrières.
Environ 100 kg sont gagnés par rapport à l'A211. Malheureusement, le V8 d'Amédée Gordini n'est pas assez performant ni assez solide.
4 A220 seront construites ainsi 2 A221 et 3 A222 qui ont des carrosseries légèrement différentss
Les résultats décevants pousseront Renault et Alpine à abandonner le sport proto.

     

après deux participations aux 24 Heures du Mans en version "longue queue" cette A220 engagé dans le Critérium des Cévennes en 1969.
D'où son appellation familière "A220 Cévennes"

 

Alpine A220 Cévennes

     

Alpine A440

 

Après l'abandon des course d'endurance, Alpine étudie une barquette à deux places à conduite à droite.
La A440 est équipée d'un moteur V6 d'une cylindrée de 1997 cm3et dont la puissance est de 285 ch.
La A440 est destinée au championnat d'Europe des voitures 2 litres crée en 1970.
La voiture fera ses débuts en compétition sur le circuit de Magny Cours, le 1 mai 1973.
2 exemplaires de d'A440 seront construits

     

en 1974 l'A441 succède à l'A440. Cette voiture est une évolution de la précédente. La principale différence est le moteur qui devient porteur.
Alain SERPAGGI remportera le championnat d'Europe Deux litres en 1974.
Elle sera construite en 3 explemplaire.
Fin 1975, Renault va développer un moteur turbo extrapolé du V6 de L'A441. Ce moteur sera monté dans l'A441 qui prendra la désignation de A441T (pour Turbo).
La puissance du moteur est de 490ch à 9900 t/mn.
Un seul exemplaire sera construit.

 

Alpine A441

Alpine A442

 

Avec la A442, Renault a un objectif :  gagner les 24H du Mans. C'est une des courses les plus connues au monde et Renault a bien l'intention d'inscrire son nom a son palmarès.
Tous les efforts de l'équipe Renault Sport sont dédiés à cet évènement.
Au départ de l'épreuve de 1977 Alpine place ses quatre voitures parmi les cinq premières places.
La grande ligne droite des Hunaudières détruira les pistons des moteurs V6 turbo.

L'alpine A442 B est la plus connue des Alpines ayant couru les 24H du Mans. Modèle unique, c'est elle qui remporta l'épreuve en 1978 avec Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud qui se relaieront à son volant.
Équipée du même moteur "fiabilisé" que les 2 autres A442 engagées la même année (V6 turbo 1996cc 500cv) elle se différencie par les petits balais sous la caisse pour améliorer l'effet de sol (un clic sur la photo pour l'agrandir) et pendant la course elle sera équipée d'un toit bulle faisant office de saute vent (voir photo A443 si dessous).
 

Alpine A443

 

L'Alpine A443 est la 4ème voiture engagé aux 24H du Mans 1978. Elle diffère de l'A442 par une carrosserie plus longue de 15 cm et par un moteur de 2138 cm3.
Pilotée par Jabouille et Depailler, elle sera victime de la même maladie que les A442 de 1977.
L’Alpine A443 atteignit 380 km/h, ce qui en fait à ce jour l’Alpine la plus rapide.

Elle a le nom Alpine sur sa carrosserie et un jolie A sur son museau.
Elle a le gout de la victoire après avoir remporté le championnat d'europe d'Endurance en ELMS (European Le Mans Series) en 2013, 35 ans après que l'ALPINE A442b ai remporté les 24H du Mans.
Alors ne boudons pas notre plaisir de voir le nom d'Alpine associé à cette voiture qui n'a pas été construite à Dieppe.
L’Alpine A450, est en fait un prototype conçu et développé par ORECA avec un moteur Nissan V8 type VK45 de 500cv.

 

Alpine A450

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